Retour au blog

Aidants : vous bénéficiez d’un droit au répit

Si s’occuper d’un proche en situation de dépendance est une preuve d’amour incommensurable, le quotidien peut vite devenir compliqué, en particulier lorsque ses besoins deviennent très importants. C’est pourtant ce que vivent des millions d’aidants chaque année en France. Heureusement, depuis l’entrée en vigueur de la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) en 2016, les aidants bénéficient d’un droit au répit.

Qu’est-ce que le droit au répit ?

Commençons par en donner une définition plus précise. Le droit au répit permet au proche aidant de se reposer, de s’octroyer une pause dans son activité d’accompagnement, de se dégager du temps pour lui. Durant cette période, il peut déléguer certaines de ses missions à des établissements spécialisés ou du personnel pluridisciplinaire, tout en s’assurant de la bonne prise en charge de l’aidé.

Droit au répit : qui peut en bénéficier et quel est son montant ?

Les personnes concernées par le droit au répit sont les proches aidants :

– De personnes bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA).
– Qui assurent une présence indispensable à la vie à domicile de leur proche.
– Qui ne peuvent pas être remplacées pour assurer cette aide par leur entourage.

En janvier 2021, le montant du droit au répit s’élevait à 509,76 € par an, selon le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr. Attention, cette aide financière ne doit pas être confondue avec le congé rémunéré de proche aidant, qui permet au salarié aidant de suspendre son contrat de travail pour accompagner un proche en situation de handicap ou une personne âgée en perte d’autonomie (montant journalier de 43,83 € pour une personne vivant en couple et de 52,08 € pour une personne seule).

Différentes formes de répit pour les aidants

Grâce au droit au répit, vous avez la possibilité de confier votre proche à un professionnel à domicile ou une structure adaptée pour une heure, une journée ou un plus long séjour. Vous pouvez ainsi profiter d’un repos bien mérité, tout en le sachant en sécurité. Le concept est gagnant-gagnant puisque pendant que vous prenez du temps pour vous, la personne dépendante bénéficie d’un accompagnement ainsi que d’activités adaptées à son niveau d’autonomie. C’est également un moyen pour elle de se socialiser en dehors du cadre familial et de rompre avec l’isolement.

Il existe différentes formes de répit. Les accueils de jour et de nuit en font partie. Votre proche est alors hébergé dans un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) une à plusieurs journées/nuits par semaine. Cette solution de répit s’adresse principalement aux personnes âgées souffrant de la maladie d’Alzheimer , d’une autre pathologie neurodégénérative ou en perte d’autonomie physique. Il est aussi possible de se diriger vers l’hébergement temporaire, comme la maison de retraite et l’accueil familial, ou encore de faire appel à une aide à domicile. Celle-ci peut se voir confier un grand nombre de tâches : aide à la toilette, à la préparation et la prise des repas, aide au lever, au coucher, entretien du domicile et du linge, accompagnement à la vie sociale, etc.

D’autres professionnels de l’aide à la personne peuvent par ailleurs être mobilisés, comme les garde-malades, qui proposent des prestations de garde de nuit à domicile. À côté de cela, on pense au baluchonnage, un service tout droit venu du Canada, et permettant au proche aidant de passer le relais à un ou plusieurs « baluchonneurs » sur un temps plus ou moins long, 24h/24, à domicile. Enfin, des centres de répit ou villages vacances ont également été spécialement créés pour accueillir les proches âgés lorsque le répit devient indispensable. Des séjours en famille peuvent aussi y être organisés, durant les congés d’été par exemple, afin de partager des moments conviviaux ensemble et changer du cadre de vie habituel.

Nos partenaires